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Assistant Familial : une fonction ressource qui se professionnalise et est accompagnée au PAF

Partageons l’expérience de Souhila B., référente auprès de Fatma D., toutes 2 membres de l’équipe du Placement Familial Spécialisé.

L’accès à la qualification peut se faire selon différentes voies :

  • par voie de formation, après avoir obtenu l’agrément d’assistant familial délivré par les services du Conseil Départemental et après embauche dans un service de placement familial
  • ou par la validation des acquis de l’expérience (VAE)

En France, la formation d’assistant familial est réglementée par le décret n°2005-1772 du 30 décembre 2005, instituant un diplôme d’État (DEAF).
La formation théorique complète comprend 240 heures réparties en trois Domaines de Formation (DF) :

  • DF1 : accueil et intégration de l’enfant dans sa famille d’accueil (140 heures)
  • DF2 : accompagnement éducatif de l’enfant (60 heures)
  • DF3 : communication professionnelle (40 heures)

Depuis quand êtes-vous assistante familiale ?
Fatma D. : Depuis 2 ans et demi.

Souhila B. : Ça va faire 9 ans maintenant !

Pourquoi ce choix ?
DF : J’ai toujours aimé le social, surtout de pouvoir aider les enfants.
Depuis que j’ai commencé, j’accueille une petite fille.
BS : Je suis maman de 3 enfants, l’aîné est handicapé.
Suite à ça, pour les soins de mon fils, il était suivi dans une structure spécialisée et là j’ai vu d’autres enfants comme lui et c’est là que J’ai commencé à aider des enfants handicapés.
Il y avait des adolescentes qui ne voulaient pas s’habiller, se coiffer, etc… et donc je les aidais en animant des ateliers de coiffure, d’esthétisme…
Ces filles étaient très proches et j’ai appris par la suite qu’elles étaient placées.

On m’a parlé de ce mode d’accueil et d’accompagnement. Je me suis donc renseignée pour aider les enfants à temps complet à la maison.
De toute façon, on n’est pas là par hasard, il faut aimer les enfants pour faire ce métier.

Que vous apporte votre métier ?
DF : Une satisfaction par rapport à l’évolution des enfants. De les voir arriver avec leur histoire et leurs difficultés, de pouvoir les accompagner et de voir que ça les aide.

BS : Les progrès des enfants, de les voir heureux.
Il y a des enfants qui n’arrivent même pas à se poser pour lire, dessiner et 1 an après ils peuvent le faire ! C’est super !

Pourquoi passez-vous ce diplôme et quand est-ce prévu ?
DF : Pour compléter mon métier. J’ai l’expérience personnelle puisque j’ai des enfants, mais suivre cette formation m’apporte beaucoup aussi. Je le passerai en novembre 2016.

Quel soutien vous apporte votre référente ?
DF : Elle m’épaule, elle me soutient, m’accompagne. Elle est disponible.

Est-ce que vous seriez prête à aider une assistante familiale qui passera son diplôme ?
DF : Pourquoi pas ! Être à mon tour référente quand j’aurais acquis l’expérience nécessaire.

Pourquoi avoir choisi d’être référente ?
BS : Pour partager mon expérience. Parce que l’assistante familiale qui passe son diplôme n’a pas encore toute l’expérience professionnelle, elle peut manquer de repères.
Je ne compte plus le nombre de collègues que j’ai aidées !
Il faut s’adapter en fonction de nos collègues, certaines viennent vous voir constamment tandis que d’autres sont plus réservées.

Quel est votre rôle ?
BS : Je complète leur formation car il y a des choses qu’elles peuvent ne pas comprendre. Les aider à s’exprimer devant un jury, expliquer son métier, ce qu’elles font au quotidien, valoriser son travail, être à l’écoute… C’est beaucoup de travail !
Quelles sont les satisfactions que vous en retirez ?
BS : Quand j’ai passé mon diplôme, j’ai apprécié ma formation et ma référente était la chef de service. Pour moi c’était une évidence de faire de même…

Mise en ligne le jeudi 10 janvier 2019
Modifiée le vendredi 11 janvier 2019